Souveraineté énergétique et intégration régionale : le pari audacieux d’Oligui Nguema

Le Gabon Actuel, le 24 octobre 2024 — Le Gabon se positionne résolument comme un acteur majeur de la souveraineté énergétique en Afrique Centrale, avec à sa tête le Président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette ambition a été réaffirmée récemment avec l’accueil de Charles Assamba Ongodo, Vice-Président de la Commission de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), à Libreville. Cette audience s’inscrit dans une vision stratégique : bâtir une souveraineté énergétique capable de répondre aux besoins locaux tout en renforçant les liens entre les États de la sous-région.

Le pari audacieux qu’entend relever Oligui repose sur une double ambition : dynamiser l’économie gabonaise par une meilleure gestion de ses ressources naturelles et promouvoir une intégration économique régionale plus forte. Lors de cette rencontre, le Vice-Président de la CEMAC a transmis un message de gratitude au Président de la Transition, notamment pour l’invitation adressée à la Commission CEMAC de participer au Central Africa Business Energy Forum (CABEF), qui s’est tenu à Libreville du 22 au 25 octobre. Cet événement a rassemblé des acteurs influents du secteur énergétique de la sous-région, favorisant une synergie inédite pour coordonner les politiques énergétiques et ouvrir la voie à des projets de grande envergure.

Le chef de l’Etat gabonais et son hôte de la CEMAC.

La contribution gabonaise, un modèle pour la sous-région

Sous l’impulsion d’Oligui Nguema, le Gabon s’est distingué par une initiative innovante : l’implémentation d’un système automatique de collecte de la taxe communautaire d’intégration, destiné à assurer une stabilité financière accrue à la CEMAC. Ce dispositif a été chaleureusement salué par les autorités de la Commission, qui voient en lui un modèle à suivre pour les autres États membres. Cette contribution s’inscrit dans une vision de long terme, dans laquelle la mutualisation des ressources et des compétences devient le moteur d’une souveraineté énergétique partagée.

CAPS, le projet de pipeline qui pourrait transformer l’Afrique Centrale

Au cœur des échanges entre les deux dirigeants se trouvait également le projet de pipeline d’Afrique Centrale, connu sous le nom de CAPS. Ce vaste projet vise à relier les pays de la sous-région par des infrastructures énergétiques, pour créer une économie intégrée autour des ressources naturelles. En facilitant l’acheminement et la valorisation du gaz naturel, le CAPS est une réponse pragmatique à la nécessité d’industrialiser les chaînes de production énergétiques locales et d’offrir aux États de la région un moyen de réduire leur dépendance vis-à-vis des importations énergétiques.

La participation active du Gabon dans ce projet démontre son engagement à relever les défis énergétiques tout en collaborant avec ses partenaires régionaux pour garantir une autonomie durable. Cette initiative pourrait également attirer l’intérêt d’investisseurs internationaux, conscients du potentiel économique d’une Afrique Centrale unie sur le plan énergétique.

Une vision d’avenir pour le Gabon et la région

Pour le Gabon, cette politique de souveraineté énergétique et de coopération régionale vise à transformer le secteur énergétique local en un levier de développement économique. En dynamisant ses exportations de produits dérivés du gaz naturel, Libreville entend non seulement améliorer sa balance commerciale, mais aussi créer des opportunités d’emploi pour les Gabonais. La stratégie d’Oligui Nguema repose sur une conviction : celle que l’Afrique Centrale peut se hisser parmi les grandes régions exportatrices d’énergie, en tirant profit de ses ressources et en renforçant ses partenariats.

Avec cette vision ambitieuse, le Président de la Transition entend bien faire du Gabon un modèle de gestion énergétique. Dans les années à venir, cette stratégie pourrait apporter des bénéfices substantiels, offrant au Gabon une place stratégique sur le marché de l’énergie en Afrique et à l’international. Le pari est audacieux, mais les premiers signes sont prometteurs : en plaçant l’énergie au cœur de son agenda, le Gabon se donne les moyens de façonner son avenir et celui de la sous-région.

La Rédaction

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