Le Gabon Actuel, le 26 juin 2025 – Le contexte de tensions frontalières autour de la souveraineté de l’île Mbanié aurait-il motivé l’exercice tactique organisé hier par les forces de défense gabonaises dans la plaine d’Ayémé ? C’est en tout cas l’analyse partagée par plusieurs observateurs.
Plaine Ayémé, 25 juin 2025 – Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a assisté ce mardi à l’exercice militaire « UKAL DIMBU 2025 », conduit en terrain libre par l’État-Major Général des Forces Armées (EMGFA), à une trentaine de kilomètres de Libreville.
Déployé dans un contexte régional marqué par une crispation diplomatique persistante autour de l’île Mbanié, ce déploiement tactique a mobilisé plusieurs unités des forces de défense, engagées dans des simulations d’opérations en situation de crise. Objectif : tester la réactivité, la coordination et l’efficacité des dispositifs opérationnels sur le terrain.
L’exercice, auquel ont pris part les co-chefs des différents corps militaires, a permis d’évaluer les capacités techniques et tactiques des troupes, ainsi que leur aptitude à conduire des missions complexes sous pression. Le Chef de l’État a pu observer les différents scénarios mis en œuvre, allant de la planification stratégique à l’exécution d’actions coordonnées entre les unités de manœuvre et de soutien.
« UKAL DIMBU 2025 » s’inscrit dans une série d’entraînements débutée avec l’exercice de poste de commandement (CPX) de février dernier. Il s’agit d’un processus continu de montée en compétence, visant à préparer les forces à faire face à des menaces variées, allant de la piraterie maritime aux tensions frontalières.
Les opérations se poursuivront les 26 et 27 juin dans la zone de la Baie de la Mondah – Cocobeach, avec la participation de la Marine nationale, de la Gendarmerie et de la Santé militaire, notamment pour des simulations de gestion de populations déplacées.
Si aucune déclaration officielle ne lie directement ces manœuvres aux différends autour de Mbanié, plusieurs analystes y voient une forme d’anticipation stratégique, dans un contexte où la dissuasion reste un levier essentiel de souveraineté.
