Le Gabon Actuel, le 29 septembre 2024 – À l’approche du référendum tant attendu, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité n’a pas mâché ses mots face aux agitateurs. Dans un communiqué officiel, signé par le ministre Hermann Immongault, il a été clairement indiqué que les tentatives de semer le trouble dans le cadre du processus électoral ne seraient ni tolérées ni ignorées.
« Le Gabonais est patient », semble être le sous-texte du message ministériel, mais jusqu’à un certain point. Tout en soulignant la réussite des préparatifs en cours – du Dialogue national inclusif à l’élaboration d’une nouvelle Constitution –, le ministère a rappelé à certains acteurs politiques que le chaos n’est pas une option.
Le gouvernement met en garde contre des initiatives visant à troubler l’ordre public et incite ceux qui envisagent de franchir cette ligne à attendre sagement l’ouverture de la campagne électorale pour exprimer leurs désaccords. En d’autres termes, les fauteurs de troubles sont cordialement invités à patienter poliment avant de se lancer dans le jeu politique.
Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui veille à cette transition depuis août 2023, semble lui aussi prêt à jouer le rôle de modérateur. Selon le communiqué, toute tentative de perturber le référendum ou de déstabiliser les institutions en place sera traitée avec la gravité nécessaire.
Le ministre Immongault a conclu sur une note d’optimisme, misant sur le civisme des Gabonais pour éviter que le pays ne tombe dans les pièges de la division. Nul doute que les tensions politiques existent, mais les règles du jeu sont claires : l’heure du désordre n’a pas encore sonné.
Ainsi, entre appels à la patience et avertissements discrets, le gouvernement semble fermement déterminé à garder les rênes du processus électoral, tout en accordant aux fauteurs de troubles une courtoisie aussi subtile qu’inflexible.