Excédé par la multiplication des taxes illégales qui étouffent les entreprises et alimentent l’inflation, le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, exige la fin des prélèvements parafiscaux hors cadre légal et appelle à un assainissement urgent du système fiscal gabonais.
Trop, c’est trop. Le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, ne cache plus son exaspération face à la prolifération des prélèvements parafiscaux opérés en dehors du cadre légal. Dans une déclaration récente, il a dénoncé des pratiques qu’il juge illégales et nuisibles pour l’économie nationale, appelant à un retour à la discipline fiscale.
La parafiscalité, censée regrouper les cotisations et taxes perçues par des organismes autonomes pour des usages spécifiques, dérape depuis quelque temps. Le ministère rappelle d’ailleurs que seule une taxe votée dans la loi de finances a une valeur contraignante pour les opérateurs économiques. Mieux encore, tout versement légal doit impérativement passer par le Trésor public, avec quittance officielle à l’appui.
Pour de nombreux entrepreneurs, ces prélèvements « fantômes » sont un frein majeur. Des corridors routiers comme Oyem-Libreville ou encore le port d’Owendo sont régulièrement cités comme zones rouges : surcharges, tracasseries administratives et frais sans base légale. Résultat : les coûts explosent, les prix des denrées flambent et la confiance des investisseurs s’érode.
Le ministre a été clair : toute taxe en dehors du cadre légal « n’a aucune valeur » et les opérateurs « sont fondés à s’y opposer ». Derrière ce bras de fer, se joue plus qu’une question fiscale : il s’agit de restaurer la transparence, d’assainir les pratiques et de redonner au Gabon une attractivité économique mise à mal par l’opacité et l’inflation. La balle est désormais dans le camp des autorités pour transformer ces paroles en actions concrètes et stopper l’hémorragie parafiscale.