LGA, 17 septembre 2024 – Malgré l’introduction d’un nouveau système de collecte des déchets dans la capitale, de nombreux quartiers de Libreville peinent à s’adapter. Entre incivisme et horaires nocturnes jugés inappropriés, la situation devient préoccupante, suscitant l’exaspération des riverains et des autorités locales.
Depuis quelques semaines, la capitale gabonaise, Libreville, fait face à une situation préoccupante liée à la gestion des ordures ménagères. Clean Africa, l’entité en charge de la collecte des déchets, a récemment introduit un nouveau système. Désormais, les déchets sont ramassés les lundis, mercredis et vendredis, uniquement la nuit. Cependant, cette initiative semble loin de faire l’unanimité parmi les habitants.
Malgré les intentions louables derrière ce changement, visant à mieux organiser la gestion des déchets, de nombreux quartiers, notamment les zones sous intégrées, font face à une recrudescence des ordures. Des montagnes de détritus s’accumulent, obstruant rues et allées.
La principale difficulté réside dans l’horaire choisi pour le ramassage : la nuit. Pour les habitants des quartiers enclavés, il est particulièrement ardu de sortir leurs poubelles aux heures indiquées. Cette situation a suscité de nombreuses plaintes, notamment à PK9 Carrefour la Sga, où le chef du quartier rapporte avoir été interpellé par plusieurs riverains. « Ce système met en difficulté les personnes vivant dans des zones reculées », déclare-t-il, appelant à une révision des horaires de collecte.
Cependant, les horaires nocturnes ne sont pas le seul facteur contribuant à l’insalubrité grandissante. Le chef du quartier dénonce également l’incivisme de certains citoyens, qui transforment des terrains privés en dépotoirs ou jettent leurs déchets dans les cours d’eau. Face à cette situation, il affirme avoir sollicité Clean Africa à plusieurs reprises, sans obtenir de réponse satisfaisante.
Alors, faut-il y voir un désarroi face à un nouveau mode de collecte inadapté ou un simple refus d’innover ? Quoi qu’il en soit, les autorités et les responsables de Clean Africa devront revoir leur stratégie pour mieux répondre aux réalités du terrain et impliquer davantage les citoyens dans une gestion responsable des déchets.