Le Gabon Actuel, le 25 octobre 2024 — Par une lettre ouverte adressée ce jour au général Brice Clotaire Oligui Nguema, les enseignants issus des Écoles normales des instituteurs de Libreville (ENIL), de Franceville (ENIF) et des Catholiques (ENIC), promotions 2015, 2016 et 2018, sollicitent l’intervention du chef de l’État pour accélérer leur intégration administrative. Après des années de service en attente de régularisation, ces enseignants réclament la publication de leurs textes d’intégration pour une reconnaissance officielle de leur statut dans la fonction publique.
Dans leur lettre, les enseignants expliquent que malgré leur travail assidu au service de l’État, ils restent sans statut administratif officiel, situation qui les prive de leurs droits légaux et du calcul de leurs rappels de recrutement. “Nous remplissons les charges de l’État depuis toutes ces années sans être intégrés,” déplorent-ils, soulignant les défis d’une telle situation pour leur stabilité professionnelle et personnelle. Ils affirment également avoir multiplié les démarches auprès de leur ministère de tutelle et de la Fonction publique, sans réponse concluante.
Ces démarches, qui incluaient lettres et interventions diverses, ont abouti à des promesses de traitement administratif de leur situation. Cependant, le manque de suivi et l’attente prolongée ont conduit les enseignants à envisager cette action directe auprès de la plus haute autorité du pays, espérant une intervention décisive.
Pour les enseignants concernés, cette situation est d’autant plus problématique qu’elle fragilise l’attractivité des carrières dans le secteur de l’éducation nationale. Ils rappellent l’importance de ces postes dans le développement du système éducatif, espérant que leur intégration soit enfin actée.
Ce plaidoyer lancé par les enseignants met en lumière une problématique récurrente dans le secteur public : la lenteur de certains processus administratifs. Une régularisation de leur situation serait, selon eux, une avancée pour la valorisation des enseignants au Gabon et pour l’amélioration des conditions de travail dans l’enseignement primaire.
Le collectif attend désormais une réponse du Président Oligui Nguema, dont l’engagement en faveur de la restructuration de la fonction publique est largement anticipé.
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