LGA, le 13 septembre 2024 – Après 24 jours de grève de la faim, Jean Bernard Metsouma, ancien chef de service informatique à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), a levé son mouvement de protestation. Ce Gabonais, victime d’un accident à la main droite, accusait la banque de refuser de respecter la législation gabonaise dans la gestion de son cas.
Metsouma avait entamé une grève de la faim le 21 août dernier, considérant ce geste comme son dernier recours face à l’immobilisme de la Beac dans un litige judiciaire qui dure depuis plus de douze ans. La banque, se retranchant régulièrement derrière l’immunité juridictionnelle, refusait systématiquement de répondre aux convocations du tribunal.
Le tournant est survenu le 13 septembre, lorsque la Beac a, pour la première fois, annoncé sa volonté de comparaître devant la justice, via une lettre adressée au ministère des Affaires étrangères. Cet engagement est perçu par Metsouma comme une avancée majeure dans son combat. « Cette réponse de la banque m’oblige à lever mon mouvement de grève et à rentrer chez moi », a-t-il déclaré à la presse.
Le chef de l’État, informé de la situation, avait dépêché un émissaire pour entamer des discussions avec les responsables de la Beac, contribuant ainsi à cette percée dans l’affaire. Jean Bernard Metsouma a exprimé sa satisfaction tout en restant vigilant quant aux suites judiciaires à venir. « Je les prends au mot et j’attendrai que le tribunal nous convoque », a-t-il ajouté.
Désormais sans emploi, Jean Bernard Metsouma en appelle à la solidarité des plus hautes autorités afin d’obtenir une prise en charge de ses soins médicaux, qu’il ne peut assumer en raison de sa situation socio-économique précaire.