Le Gabon Actuel, le 2 décembre 2025 – La carte d’identité de l’Alliance des États du Sahel (AES) marque une nouvelle étape dans la construction d’un espace communautaire sahélien davantage intégré. Lundi, le président burkinabè Ibrahim Traoré est devenu le premier chef d’État à recevoir ce document délivré par la confédération régionale, ouvrant ainsi une phase concrète de l’unification administrative entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Remise par le ministre burkinabè de la Sécurité, cette carte d’identité biométrique symbolise la volonté des trois pays de consolider leur coopération souverainiste et de se doter d’outils communs pour affirmer leur nouvelle architecture politique. En instituant un document unique, conforme aux standards internationaux, l’AES affiche sa détermination à approfondir l’intégration sous-régionale et à rompre définitivement avec le cadre de la CEDEAO.
La CIB-AES, conçue en polycarbonate et dotée de dispositifs de sécurité avancés, offre une identification fiable et protège efficacement les données personnelles. Elle devient ainsi un levier majeur pour harmoniser les systèmes administratifs sahéliens, faciliter la circulation des citoyens et renforcer la confiance institutionnelle entre les États membres.
L’Office national d’identification (ONI) lancera dès janvier 2026 la production de masse de ce document, dont la qualité et la robustesse contribueront également à la lutte contre le terrorisme et à la sécurisation des mobilités. Accessible dès l’âge de 5 ans, exigible à partir de 13 ans, la carte coûte 3 500 FCFA et possède une durée de validité de dix ans.
En adoptant une identité commune, le Burkina Faso, le Mali et le Niger posent les bases d’un espace sahélien plus cohérent, où la convergence administrative devient un outil stratégique au service de leur projet d’intégration.

