Le Gabon Actuel , 24 septembre 2024 – Face à la recrudescence des pratiques illégales dans l’exploitation forestière, Maurice Ntossui a diligenté une opération coup de poing dans les départements de l’Okano et de l’Abanga-Bigné. Entre saisies de bois et verbalisations des responsables, cette mission révèle l’ampleur des pratiques frauduleuses et réaffirme la détermination du gouvernement de transition à éradiquer la mafia du bois au Gabon.
Dans le cadre de la lutte nationale contre l’exploitation illégale des ressources forestières, le Ministre des Eaux et Forêts, le Général Maurice Ntossui Allogo, continue de mener une guerre sans relâche contre les pratiques frauduleuses dans le secteur du bois. Entre le 18 et le 21 septembre 2024, une opération de police forestière a été déployée dans les départements de l’Okano (Mitzic) et de l’Abanga-Bigné (Ndjolé), révélant des pratiques illégales qui gangrènent ce secteur stratégique de l’économie gabonaise.
Pratiques mafieuses mises à nu
Cette mission a été minutieusement orchestrée par les officiers de police judiciaire des Eaux et Forêts, Eurol Luce Mapaha, chef de service de la réglementation et du contentieux à la Direction générale des forêts (DGF), et Maurice Steed Mve Akue, chargé d’études à la Direction des industries, du commerce du bois et de la valorisation des produits forestiers (DGICBVP). Accompagnés d’agents forestiers locaux, ces émissaires ont mis à jour de véritables « pratiques mafieuses » dans l’exploitation forestière.
Fraudes, non-respect des plans d’aménagement, exploitation hors délais et hors limites, fausses déclarations de production, mauvaise tenue des registres : la liste des infractions relevées est longue et accablante.
Des sociétés dans le collimateur
Parmi les entreprises épinglées lors de cette vaste opération, les sociétés PROSPER SARL et SYIBG à Mitzic ainsi qu’OCG à Ndjolé ont particulièrement attiré l’attention des autorités. Saisie de bois illégalement exploité, verbalisation des responsables sur place : la répression ne s’est pas fait attendre.
« La mission a produit les résultats escomptés », ont rapporté Eurol Luce Mapaha et Maurice Steed Mve Akue. Un succès retentissant, rendu possible grâce, ont-ils indiqué, aux directives précises du Directeur général des forêts, Hugues Serge Mouidy Bounguendzy, et du Directeur général des industries du bois, Landry Nkeyi Rebonguinaud. Leurs efforts, sous la supervision de Madame Pamela Marylène Balamy Singatady épouse Nyama, Secrétaire générale du Ministère des Eaux et Forêts, confirment la volonté du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illégale des ressources forestières du pays.
Une action qui s’inscrit dans le cadre du PNDT
Cette opération de police forestière s’inscrit dans la continuité du Plan national de développement de la transition (PNDT), qui fait de la lutte contre l’exploitation et la transformation illégales du bois une priorité absolue. Les enjeux sont de taille pour le Gabon, dont l’économie dépend largement de ses ressources naturelles, notamment ses forêts. Garantir une gestion durable et respectueuse de ces dernières est essentiel pour préserver cet héritage, mais aussi pour attirer des investissements légaux et respectueux des normes environnementales.
Un message clair aux opérateurs véreux du secteur
Le message envoyé par le Ministère des Eaux et Forêts est sans équivoque : aucune tolérance ne sera accordée à ceux qui s’emploient à bafouer les lois en vigueur. Face à cette répression efficace et soutenue, il devient évident que les acteurs économiques du secteur forestier devront désormais se conformer à la réglementation, de gré ou de force.
Si cette mission a permis de démanteler un pan important de l’exploitation illégale dans les départements de l’Okano et de l’Abanga-Bigné, le combat est loin d’être terminé. D’autres opérations similaires sont à prévoir dans les semaines à venir, avec pour objectif ultime de restaurer la transparence et la légalité dans le secteur forestier gabonais.