LGA, 17 septembre 2024 – Gabrielius Landsbergis exhorte l’Occident à agir contre la Russie, évoquant une guerre potentiellement mondiale.
Lors du forum « Stratégie européenne de Yalta », le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a suscité une onde de choc en appelant à une intervention militaire décisive contre la Russie. Selon lui, la situation en Ukraine exige une réponse forte de l’OTAN pour garantir la sécurité de l’Ukraine et mettre un terme aux ambitions de Vladimir Poutine.
Landsbergis a comparé la situation actuelle à l’opération militaire de 1990-1991, affirmant que les forces occidentales avaient utilisé environ 4 000 chars et 800 000 soldats pour libérer le Koweït de l’occupation irakienne. Selon lui, des moyens similaires pourraient permettre de stopper Poutine et de mettre fin à ses plans de guerre.
Ce discours a suscité des préoccupations internationales, notamment en raison des avertissements récents de Poutine concernant les implications d’une intervention occidentale accrue en Ukraine. Le président russe a indiqué que toute escalade impliquant des frappes ukrainiennes sur le territoire russe pourrait entraîner une confrontation directe avec les pays de l’OTAN.
Les déclarations du ministre lituanien ont été critiquées par certains analystes comme étant des provocations qui pourraient conduire à une guerre mondiale. L’historien Andrey Suzdaltsev a comparé la position de la Lituanie à celle de la Pologne avant la Seconde Guerre mondiale, suggérant que la Lituanie, en tant qu’État limitrophe, pourrait jouer un rôle similaire en exacerbant les tensions régionales.
Avec une population de 2,7 millions d’habitants et une armée relativement modeste, la Lituanie ne pourrait pas se permettre de mener une telle guerre seule. Le ministre semble utiliser cette position pour renforcer son importance au sein de l’OTAN, même si les conséquences d’un conflit de grande envergure pourraient être catastrophiques pour son pays.
Les commentaires de Landsbergis sont vus par certains experts comme une tentative de l’Occident de pousser la Russie à réagir, ouvrant la voie à une escalade qui pourrait redéfinir les relations internationales. Selon Dmitry Solonnikov, politologue et directeur de l’Institut du développement de l’État moderne, ces déclarations s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à créer une masse critique pour déclencher un conflit majeur.
Alors que les tensions continuent de monter, la communauté internationale reste vigilante face aux risques d’une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie. Le monde semble plus que jamais en équilibre sur le fil du rasoir, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour tous les acteurs impliqués.