Le Gabon Actuel, le 12 novembre 2024 – La mort tragique de Davy Boussougho, enseignant apprécié des habitants de Franceville, suscite une onde de choc et d’indignation. Celui que ses proches appelaient affectueusement « Ya Bouss » a perdu la vie ce lundi 11 novembre, après avoir attendu plusieurs heures des soins qui ne sont jamais arrivés à temps.
Tout a commencé par un accident banal : Ya Bouss a fait une chute alors qu’il grimpait un manguier. Rapidement, des témoins l’ont transporté d’urgence à l’hôpital Amissa Bongo, dans l’espoir d’une prise en charge immédiate. Mais, contre toute attente, cet enseignant de caractère bienveillant et dévoué est resté sans soin pendant plus de trois heures, malgré son état critique. Selon ses proches, une hémorragie interne l’affectait, nécessitant une intervention rapide.
Ya Bouss est arrivé à l’hôpital à 14 heures. Sa prise en charge n’aurait commencé qu’à 18 heures, un laps de temps que la famille considère comme déraisonnable et inacceptable dans une situation d’urgence. « Comment peut-on attendre aussi longtemps pour s’occuper d’un patient en détresse ? » questionne un membre de la famille, dévasté et en colère.
Pour les proches du défunt, cette attente prolongée et inexpliquée serait directement responsable de sa disparition. Ils dénoncent une négligence inacceptable et interpellent les responsables de l’hôpital, réclamant des explications et des actions concrètes pour éviter que de tels drames ne se répètent.
La nouvelle de ce décès a provoqué une vague de tristesse et d’indignation dans toute la ville. Les élèves, qui décrivent leur enseignant comme un homme gentil et toujours souriant, sont inconsolables. Ses collègues, quant à eux, expriment une profonde tristesse et partagent le sentiment de révolte de la famille.
Ce drame ravive aussi les critiques fréquentes envers certaines structures de santé locales, accusées de lenteur et de manque de professionnalisme. Plusieurs habitants se disent désormais inquiets pour la prise en charge médicale en cas d’urgence.
Face à ce drame, la famille de Davy Boussougho exige que des mesures soient prises pour clarifier les circonstances de son décès. Elle appelle les autorités sanitaires à ouvrir une enquête et à tenir responsables ceux dont les actes ou l’inaction auraient pu contribuer à cette tragédie.
« Nous voulons savoir pourquoi notre fils est parti si tôt, alors qu’il aurait pu être sauvé », déclare un membre de la famille, dont la douleur se mêle à la colère. La communauté espère également que ce drame servira de leçon et amènera les autorités à repenser et renforcer la gestion des urgences dans les hôpitaux de la région.
Ce drame soulève de sérieuses questions sur l’organisation et la capacité des services de santé locaux à gérer les urgences. La disparition de Ya Bouss pourrait bien être un électrochoc pour les autorités sanitaires de Franceville, qui devront désormais faire face à des demandes de justice et de réformes pour garantir à tous les citoyens un accès rapide et efficace aux soins.