Commerce extérieur : la Chine, premier partenaire du Gabon au 4ᵉ trimestre 2024, loin devant les autres puissances

Le Gabon Actuel, 17 juin 2025 – La Chine conforte sa position de principal partenaire commercial du Gabon, avec 37,8 % des échanges enregistrés au cours du quatrième trimestre 2024. C’est ce que révèle le dernier rapport du ministère de l’Économie sur les flux commerciaux du pays. Ce chiffre, largement supérieur à celui de tous les autres pays partenaires, traduit la solidité des liens économiques entre Libreville et Pékin, notamment dans les secteurs du pétrole, du manganèse et du bois.

Derrière ce géant asiatique, l’Italie (9,7 %), l’Indonésie (9,5 %) et la Malaisie (7 %) occupent des positions notables, témoignant de la montée en puissance de l’Asie du Sud-Est dans la stratégie commerciale gabonaise. Le Brésil (5,6 %), l’Inde (3,9 %) et les États-Unis (3,1 %) affichent des parts plus modestes, tout comme les Pays-Bas (3,2 %), l’Australie (2,3 %) et la Grande-Bretagne (2,2 %).

Face à cette dépendance marquée vis-à-vis de la Chine, certains observateurs estiment que le Gabon gagnerait à diversifier davantage ses partenariats commerciaux. Une stratégie qui permettrait de mieux équilibrer les échanges, tout en stimulant les filières nationales à forte valeur ajoutée. Parmi les pistes évoquées : le renforcement des échanges avec l’Europe, en particulier avec l’Italie et les Pays-Bas, mais aussi la relance des relations économiques avec l’Inde et les États-Unis, deux marchés encore peu exploités malgré leur potentiel. Le gouvernement pourrait également consolider sa coopération avec l’Indonésie et la Malaisie, notamment dans les domaines de l’agro-industrie, des biotechnologies et de l’énergie.

Alors que le Gabon cherche à repositionner son économie sur des bases plus durables et diversifiées, la lecture de ce tableau des partenaires commerciaux pose une question centrale : comment préserver les intérêts du pays dans un environnement où la concentration des échanges autour de quelques pays peut devenir un risque ? Une chose est sûre : la diplomatie économique gabonaise devra s’adapter, en s’ouvrant à de nouveaux marchés tout en consolidant les acquis. C’est à ce prix que le pays pourra tirer le meilleur parti de la mondialisation, tout en gardant la main sur ses priorités de développement.

La Rédaction

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